Sari et... tapis rouge !

Jeudi, 6 février 2014

Quelques étudiantes en sari

  

Un professeur qui a oublié son sari...

Enchantement, aujourd’hui, dans ma classe. Les étudiantes se sont passé le mot pour venir en classe vêtues d’un sari traditionnel. Elles étaient sublimes avec toutes ces couleurs et cette élégance proprement indienne. Je vous assure qu’il ne s’agissait pas d’une attention personnelle à mon endroit… ;-) Les étudiantes se sont plutôt amusées cette semaine à tenir un calendrier vestimentaire thématique. Je n’avais encore rien remarqué parce que leurs thématiques étaient plutôt discrètes jusqu’à aujourd’hui (genre : lundi pantalon…). Nous avons évidemment profité de leur superbe pour faire quelques photos. 

Sinon, la projection de C.R.A.Z.Y. s’est très bien passée aujourd’hui. Le film a été très bien reçu. Manjiri, qui était présente à la projection, a adoré le film !

Vendredi, 7 février 2014

Je rencontrais aujourd’hui les 8 étudiantes indiennes (il y a un garçon, mais le féminin l’emporte…) qui viendront à Sherbrooke au mois d'avril. Elles (et il) ont très hâte de découvrir le Québec. Je leur ai parlé de la société québécoise, du fonctionnement du Cégep et des détails pratiques pour l'organisation de leur voyage. J'ai ensuite répondu à leurs questions. La plupart d'entre elles avaient les inquiétudes habituelles liées au tourisme au Québec (la question de la température, par exemple), mais l'une d'entre elles m'a demandé : « Est-il vrai qu'il ne faut pas aborder la question des Anglais avec les Québécois ? » Ça m'a fait rire évidemment. Je lui ai dit qu'elle pouvait parler des Anglais comme elle voulait... Je l'ai rassuré, sans trop savoir ce qu'elle aurait d'intéressant à dire au sujet des Anglais... ;-)

Le Film & Television Institute of India, à Pune

Après la rencontre, un hasard ou le destin… Je tiens un petit rôle dans un film indien ! Sans blague. Il faut savoir que Pune est connue comme une importante ville de cinéma en Inde. On y trouve le FTII (Film and Television Institute of India, une importante école de cinéma) ainsi que les Archives nationales du cinéma indien et quelques studios d'enregistrement. Aujourd'hui, deux jeunes assistants d'une équipe de production sont arrivés au Département des langues étrangères pour demander à Ujjwala, la coordonnatrice, s'il y avait des Occidentaux de passage à l'université (le Département est réputé pour accueillir fréquemment des étrangers, la plupart du temps des Européens : Français, Allemands, Espagnols, etc.). Elle leur a dit qu'il y avait un Canadien, puis ils sont venus me voir et m'ont demandé si je pouvais les accompagner et tourner une toute petite scène dans leur film. Il faut croire que les Occidentaux (à peau blanche) sont une denrée rare et précieuse par ici. Le film s'intitule Highway et le réalisateur est Umesh Vinayak Kulkarni, qui a déjà présenté un film à la Berlinale.

Le réalisateur indien Umesh Vinayak Kulkarni

Le tournage a duré moins d'une heure (ma scène dure à peine deux minutes et je n'ai que trois ou quatre répliques en anglais). Je joue un Américain qui dirige une équipe de scientifiques. Ma scène est tournée comme si j'étais en vidéoconférence (Skype) depuis l'Amérique. C'est complètement surréaliste ! Je vous rassure : je n'entends pas me recycler en acteur de cinéma (encore moins en Inde), mais l'anecdote valait quand même la peine d'être partagée. J'ai aussi profité de ma présence au FTII (l'institut de cinéma) pour visiter les Archives nationales du cinéma indien et j'ai acheté des reproductions de vieilles affiches de films de Bollywood.