Mercredi, 12 février 2014
Avant ma dernière conférence, je suis invité à
partager un gâteau que des étudiantes de la classe ont acheté pour célébrer le
mariage de Prajakta, l’une de leurs camarades. Les circonstances de ce mariage
sont à la fois tristes et heureuses… Il s’agit bel et bien d’un mariage
d’amour, mais les parents de Prajakta n’approuvant pas cette union, ils l’ont
en quelque sorte désavouée. Elle a dû quitter la maison précipitamment et habitera
désormais chez sa belle-famille. Le poids de la tradition et de l’autorité
parentale me choque évidemment. Si je suis charmé par la beauté des tatouages
au henné qui ornent les mains de la jeune mariée, j’ai du mal à me réjouir
totalement pour elle.
Les mains de la nouvelle mariée |
Le contraste entre tradition et modernité est d’autant plus grand que le soir
même, je sympathise avec mes voisins de chambre de Vanasthali : deux
jeunes Indiens extrêmement progressistes et engagés, Sashwati et Dibyayar, des
travailleurs sociaux qui s’intéressent aux conditions des femmes dans les
peuplements nomades de l’Inde. Sashwati est également une féministe affirmée.
Elle s’est réjouie d’apprendre que mon amoureuse est également engagée dans des
mouvements féministes. Elle a d'ailleurs insisté pour avoir son adresse
courriel pour lui envoyer les salutations d’une camarade de lutte indienne.
Dibyayar, quant à lui, est engagé dans un parti communiste du Bengale. Il
était inévitable que nous prenions cette photo, salutation à tous les
résistants progressistes du monde ! ;-)
Dibyayar, Sashwati et moi. |
Jeudi, 13 février 2014
J’ai profité de mon congé de cours aujourd’hui pour
faire la grasse matinée. J’ai ensuite fait un petit accroc à mon habituel
régime alimentaire indien pour me permettre un dîner à l’occidental. Valentin
m’avait déjà amené manger dans un bistro français la semaine dernière (ça
s’appelle “Au plaisir” !) et le chef, un Indien, réussit étonnamment à
reproduire à la perfection la fine cuisine du sud de la France. J’y suis donc
retourné pour manger des pâtes à l’ail (huile d’olive et tomates cerises).
J’avais besoin de faire une petite cure alimentaire. Je crois avoir abusé du
poulet tandoori hier soir. Il était très piquant et j’avais besoin d’apaiser
les brûlures d’estomac avec lesquelles je me suis réveillé ce matin. Ce fut une
bonne idée parce que je me sens beaucoup mieux maintenant. L’avantage avec
l’Inde, c’est que lorsqu’on veut se gâter pour retrouver un peu de réconfort,
on peut le faire à très peu de frais. Pour vous donner un exemple, le resto
dans lequel je suis allé manger est vraiment considéré comme un resto de
qualité et plutôt dispendieux. Or, j’y ai mangé un plat de très bonnes pâtes
avec un grand verre de thé glacé maison, puis j’ai pris une petite pâtisserie
aux fraises avec un double espresso, tout ça pour 550 roupies, soit à peu près
10 $. La plupart des repas indiens que je prends quotidiennement (et qui sont
tous très bons et rès copieux) me coûtent en moyenne 4 $ chacun.
Après avoir dîné, je suis allé acheter deux
bouquets de fleurs pour remercier Ujjwala et Manjiri de leur accueil au
département. Un peu plus tard (vers 16h), je rejoindrai un groupe d’étudiantes
qui m’invitent au cinéma pour voir un film de Bollywood. En soirée, j’irai
souper avec des collègues du département dans un autre quartier de Pune que je
ne connais pas encore.
Demain, vendredi, aura lieu ma dernière
projection de film : Monsieur Lazhar
(2011), de Philippe Falardeau. Il s’agit aussi de ma dernière journée à Pune. Je
partirai de Pune samedi matin, vers 7h, pour me rendre à Mumbai, où je passerai
mes trois dernières journées en Inde. Pour faciliter mes déplacements et pour
me permettre d’arriver directement à mon hôtel, j’ai decidé de louer les
services d’un chauffeur personnel. Une voiture viendra donc me prendre à
Vanasthali à 7h et me mènera directement à mon hôtel de Mumbai (il y a environ
trois heures de route à faire). Manjiri m’a aidé à faire la réservation du
chauffeur. Le coût du service : 2600 roupies, soit environ 46 $ canadien. Pas
mal pour avoir droit à un service royal, non ?
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