Maharashtra-Québec

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mercredi 20 novembre 2013

et la suite...



Mercredi, le 9 octobre 2013
Ce matin je suis toute seule, car Serge enseigne le matin et puis il doit se rendre à Sherbrooke. J’en profite pour éditer ma conférence sur la littérature nationaliste. Réduire le contenu de 90 minutes à 60 n’est pas sans compromis.
L’après-midi, Michel Campbell, le conjoint de Marie-Andrée, a bien voulu me tenir compagnie. Nous faisons une promenade en voiture. Michel m’explique l’itinéraire, il a l’intention de faire le tour des quatre universités de la ville. Nous sortons de la ville par le pont Jacques Cartier, faisons la tournée des pavillons créés lors de l’exposition industrielle de 1967, et je ne me rends pas compte quand nous sommes de retour à Montréal, par un autre pont. Même à l’intérieur, Michel a d’autres détails à dire sur les endroits. Nous garons dans une rue à droite de la cathédrale Notre-Dame. Le carrefour devant est complètement vide, ainsi la statue au milieu a un autre air (à mon avis) et j’en fais des photos des quatre directions pour noter les détails en bas, puis nous entrons dans la cathédrale, Cette fois Michel achète le billet, et une fois à l’intérieur je me rends compte que c’est la même que Serge m’avait fait visiter.  Pourtant, Michel apporte beaucoup d’information sur les peintures, et il a la gentillesse de payer une bougie pour ma famille et la sienne.



Puis nous montons le Mont-Royal, je prends des photos de deux endroits stratégiques, et la fatigue me prend. Je ne suis pas complètement rétablie du décalage et je suis obligée de couper court la visite et d‘annuler le souper chez Michel.
Après un repos d’environ une heure je pars donc toute seule pour manger, cette fois chez McDo. Il y a un mendiant à la porte et quand je m’installe avec mon plateau, le dos au vitre, il entre, me demande à manger ! Moment désagréable où j’appelle le serveur pour le faire remarquer.

Jeudi, le 10 octobre 2013
Le matin Lori vient me chercher à l’hôtel et je lui dis que j’aimerais découvrir le métro. Nous allons donc à la station Berri UQAM et prenons la ligne verte jusqu’à Guy-Concordia. La sortie est à travers une banque dont le slogan est Vous êtes plus riche que vous ne le croyez. En effet, avoir tous ces amis aussi accueillants est une richesse sans pareil. Nous allons au Musée des Beaux Arts dans la section des expositions permanentes. Ce musée est des deux côtés de la rue, joint par un passage souterrain. Lori malgré sa modestie s’y connaît beaucoup et je découvre les ouvrages de beaucoup d’artistes. Elle veut m’inviter au restaurant du musée où il y a du bœuf dans tous les plats. Nous allons donc ailleurs, dans un endroit sympa, une chaîne portugaise. Nous retournons à pied, et prenons une photo devant une photo de Michèle Lalonde, une poète québécoise importante, qui se trouve à l’entrée de la Bibliothèque nationale du Québec. Cette idée de créer de petits pavillons consacrés aux auteurs avec leurs photos, note biographique, leur contribution et une bande sonore de leurs ouvrages les plus connus, m’a beaucoup fascinée.




Le soir ma conférence à l’UQAM est à 17h, je pars à 16h30, devant y être à 17h45. Le labyrinthe me désespère. Le pavillon W est indiqué jusqu'à un point, puis il n’y a ni indications, ni ce pavillon, mais une des sorties. La sixième personne sait où c’est, je la suis et nous prenons l’ascenseur, passons par une bibliothèque pour arriver au couloir voulu.
La conférence est bien reçue, et puis je pars avec Marie-Andrée, Michel et leur amie Lise. Nous soupons au restaurant du théâtre, et puis entrons dans la salle de spectacles.
Le murmure du coquelicot est une pièce d’environ 90 minutes sans entracte. Le cirque met en relief le drame de l’intrigue plutôt insipide. Il s’agit d’un acteur peu réussi qui doit encore passer une audition. Mais cette audition qui lui faire vivre les différents moments de sa vie dès l’enfance paraît un peu bizarre. Après le spectacle il s’agit de voter à la sortie, je mets trois étoiles.

Vendredi, le 11 octobre 2013

Je me rends compte que la réservation de l’hôtel est seulement jusqu’à midi aujourd’hui et je le fais remarquer à Serge. Il me demande de dire à la réception de le prolonger d’un jour mon séjour; dommage, c’est complet. ALors, Serge en cherche un autre qui ne serait pas loin du mien, mais on ne peut pas y aller avant 3 heures. Donc mes valises sont transférées à la voiture de Serge et nous allons à l’Université de Montréal pour ma conférence sur la littérature marathie.
En route, nous nous arrêtons au bord du lac près de l’Université de Montréal. Le calme - qui est d’ailleurs la caractéristique générale partout - s’ajoute à la beauté de la nature. Je photographie et filme les alentours.
Arrivée à l’UdM, je découvre les indications de ma conférence à plusieurs endroits. Karine Bates, la professeure qui a organisé cette conférence, nous rejoint dans quelques minutes. Elle venait de l’UQAM après son cours.
Couvrir la littérature marathie en général en 90 minutes était un autre défi que j’ai réussi assez bien. Les auditeurs ont envie de découvrir les ouvrages, et je dis : voilà une tâche pour moi et mes collègues. Vraiment, nous devons sérieusement nous mettre à traduire du marathi vers le français.
Karine Bates nous invite à dîner dans le restaurant d’une librairie. Je découvre que cette anthropologue était à Pune pendant deux mois cette année en juillet et août. Mais notre rencontre a lieu à Montréal !
Les grosses citrouilles étalées par les marchands des légumes ont une valeur exotique. Je photographie. Serge suggère de prendre un plan d’ensemble pour capter la tour de l’Université de Montréal en arrière-plan.
 
Puis nous allons à l’Oratoire. Nous n’avons pas le temps d’y entrer, mais Serge m’explique l’importance de ce bâtiment et me raconte aussi comment son oncle, un prêtre en mission au Rwanda, avait signalé au monde du génocide dans ce pays. Cela lui a coûté la vie et puis il a reçu des funérailles d’État à l’Oratoire. J’ai appris que les croyants montent les marches de l’Oratoire à genoux et même en ai témoigné un qui le faisait.




Le bâtiment en face de l’Oratoire est un des exemples de la conversion systématique des anciens édifices à fins religieuses aux lieus d’utilité publique. Même beaucoup d’églises – il y en a des centaines à Montréal – servent maintenant à des établissements éducatifs comme l’UQAM, de condos d’habitation dans leur totalité ou seulement la façade est gardée, le reste démoli et / ou modifié considérablement.



Le nouvel hôtel, le Roberval, est beaucoup plus grand, ma chambre est au sixième et dernier étage, elle est deux fois plus grande que la première au BonAccueil. Le temps de me préparer et à 17 heures, je descends pour sortir avec Marie-Andrée et Michel. Le concert est à 20h, mais à 19h il y a une conférence expliquant l’art du musicien Auguste Descarries. Nous passons par le quartier où a vécu Michel Tremblay, prenons Lise en route et puis nous dirigeons vers un restaurant près de chez Anita, la directrice de thèse de Marie-Andrée. Le quartier est animé de la présence de beaucoup de Juifs hassidiques qui portent un grand chapeau noir en velours. Cette secte se considère comme les vrais Juifs qui respectent les anciennes coutumes.
L’efficacité du serveur à qui on a expliqué la contrainte du temps est remarquable. J’aime bien le foie gras. Marie-Andrée va chercher Anita pendant que nous finissons de souper. Cette petite dame aura 86 ans le lendemain. Je découvre plus tard qu’elle habite toute seule, refuse d’aller dans une maison des personnes âgées, essaye de rester aussi autonome que possible.
Nous sommes arrivés bien à l’heure à cette église mais la petite salle de conférence est pleine, et donc on ne peut pas profiter de l’initiation à la musique d’Auguste Descarries. Notre attente a une dimension de patience qui se développe en inquiétude parce que Michel n’est toujours pas arrivé. Il nous avait déposées à l’église et devait venir après avoir garé la voiture. Quand il arrive, il est 19h. 50.
Le concert se déroule bien, les garçons sont meilleurs que les filles qui ont chanté séparément dans la première partie devant les auditeurs. La deuxième partie a lieu à l’étage, derrière, où est placé le grand orgue.
J’accompagne Michel jusqu'à l’endroit où il avait finalement trouvé une place pour garer. Bientôt c’est le moment de se dire au revoir. Vraiment, Lori, Marie-Andrée, Michel ont été si chaleureux, si amicaux.
 




Samedi, le 12 octobre 2013
Ainsi, mon séjour à Montréal est presque terminé, et au bout d’une semaine pour la première fois je ne me réveille pas la nuit, le réveil-matin de mon portable a rendu son véritable service.
Pour la première fois je pense à regarder un peu la télé. Hélas, la télécommande ne fonctionne pas, je tâtonne la télé pour voir s’il y a une touche quelque part pour l’allumer, en vain. J’appelle la réception, on vient, essaie et prend la télécommande pour la faire réparer. Lorsqu’elle est apportée, c’est déjà le temps de partir.
Le voyage vers Sherbrooke entre 10h et midi est peu agréable, car la plupart du temps je suis sous les rayons directs du soleil par un ciel clair. Baisser un peu les vitres et profiter du vent avec la vitesse de l’autoroute me sauve. En Inde une telle soumission au soleil m’aurait certainement donné la bile.
En route Serge passe par Orford où il veut me faire découvrir un lac, mais ce n’est plus la saison, il est fermé au public.


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